Association Loi 1901
– Toulouse –
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Problématique de l’accès aux soins (J.-M. Suc, C. Virenque, P.-A. Delpla)
L’accès aux soins est, à l’heure actuelle un véritable problème de société sur lequel le gouvernement et en particulier Agnès Buzyn, ex ministre de la Santé, se sont penchés (cf : « Ma Santé 2022-Un engagement collectif », dossier de presse du 18.09.2018 et « Pacte de refondation des urgences » du 09.09.2019)
Le Pr Jean-Michel Suc, assisté du Pr Christian Virenque et du Dr Pierre-André Delpla ont présenté d’abord les difficultés structurelles responsables de l’insatisfaction des patients et des soignants : numerus clausus trop restrictif, déserts médicaux qui en résultent, surcharges administratives, accès hospitalier difficile, rendez-vous éloignés aussi bien en public qu’en privé, médecins de plus en plus âgés…
Malgré l’évolution des conditions de travail : cabinets de groupe, Maisons de Santé Pluriprofessionnelles (MSP), Maison Médicale de Garde (MMG), Doctolib pour les prises de rendez-vous, utilisation du Dossier Médical Partagé (DMP), collaboration plus étroite avec les acteurs paramédicaux, activité intense des SAMU et des SMUR, les difficultés persistent.
L’Ordre des Médecins et la déontologie médicale doivent garantir l’organisation et la Permanence Des Soins Ambulatoires (PDSA) afin de répondre aux demandes non programmées des patients ; mais c’est sur le principe du volontariat que, depuis 2005, les médecins gèrent les astreintes. Déjà quotidiennement surchargés, ils ne peuvent plus faire face ; plus que leurs prédécesseurs, en outre, ils tiennent à respecter leurs impératifs familiaux ; les patients se tournent donc obligatoirement vers les services hospitaliers et de cliniques tenus d’accueillir les urgences ; souvent surchargés, ces services sont, de plus, engorgés par manque de lits d’aval.
Pour améliorer la situation plusieurs solutions sont envisagées, voire déjà mises en place. Ainsi à Purpan, a été instaurée une unité nouvelle pour accueillir, en pédiatrie, en moins de 24 heures des enfants qui ne relèvent pas des services d’urgence, mais de la médecine générale, 30% environ (URM). Le développement du salariat pour les médecins, la mise en place d’« Assistants Médicaux », l’élargissement des prérogatives médicales à d’autres professionnels de Santé (infirmiers, kinés, ambulanciers, pharmaciens…), la meilleure gestion des lits publics et privés, l’accès direct dans les services spécialisés (impôt lits), l’articulation avec l’aval (rééducation, EHPAD, maisons de repos), la création d’un numéro unique d’accès aux soins (le 113) une meilleure formation des étudiants à la Médecine Générale, enfin la Télémédecine et l’Intelligence Artificielle devraient permettre une meilleure prise en charge des patients et une harmonisation de l’offre de soins.